Les « Rendez-Vous Compte »
Coproduits par la MRA (Maison Régionale de l’Architecture des Pays de Loire), l’ensa-nantes (école nationale supérieure d’architecture de nantes) et le Lieu Unique (dans le cadre du "Labo utile") sont l'occasion de débats et d’échanges entre l’ensemble des professionnels qui participent à l’acte de construire, les étudiants et, bien sûr, les amateurs d'architecture.
La Saison 2015/2016 est consacrée au climat, en écho à la vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) aussi appelée « Paris 2015 », qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Le programme de ces conférences est l’occasion d’interroger les nouvelles approches qu’architectes, urbanistes, ingénieurs et designers, inventent et déploient en réponse à la révolution climatique. Concepteurs ou experts, chercheurs ou praticiens, engagés dans la vie publique ou grands témoins de l’époque, ils réfléchissent à de nouvelles procédures, de nouveaux produits, de nouveaux modes de faire ou encore de nouveaux modes d’usage, pour répondre à l’urgence d’abord, pour inventer un futur durable ensuite.
Programme
Alain Lipietz : Green Deal pour la Ville. RdV compte 51, 06 octobre 2015
Duncan Lewis : Quel statut pour la nature dans l’architecture? RdV compte 52, 10 novembre 2015
Carin Smuts, architecte : Empowerment. RdV compte 53, 01 décembre 2015
Denis Mercier : Réchauffement et déglaciation. RdV compte 54, 23 février 2016
Agnès Sinaï : Sauver la terre. RdV compte 55, 22 mars 2016
François Garde : Une architecture climatique sous les tropiques. RdV compte 56, 26 avril 2016
Carin Smuts
Née en 1960 à Pretoria, Carin Smuts est issue d’une famille de politiciens et de philosophes (son grand-oncle Jan Christiaan Smuts est l’un des rénovateurs de la pensée holistique), dont l’engagement contre l’apartheid fut constant.
"Après avoir d’abord pensé être médecin, Carin Smuts choisît d’étudier l’architecture, et obtient son diplôme en 1984.
Elle n'aime pas pour autant l'enseignement traditionnel et ne se reconnaîtra jamais dans les immeubles de verre et ces espaces qu'elle juge déshumanisés. Cette opinion se renforce lorsqu'elle entre dans une grande agence sud-africaine.
En 1989, année de l'abolition de l'apartheid, elle quitte cette structure pour fonder son propre atelier, CS Studio Architects, afin de se consacrer à plein temps à des projets qu'elle avait entrepris depuis le début des années quatre-vingt parallèlement à son travail salarié.
Cet engagement militant se traduit par la création, en 2005, de Equity Studio Pty Ltd, une structure détenue à 70 % par des Africains noirs." (D'A n° 183)
Empowerment
CS Studio est structuré pour couvrir un large champ d’actions : architecture, urbanisme, paysage mais aussi assistance à la maîtrise d’ouvrage, études de faisabilité et même « fund raising » (levée de fonds) auprès de donateurs.
En amont, sur le terrain, l'architecte discute tous les projets avec les protagonistes (élus, associations, habitants) qu’elle intègre au processus, « parfois pendant plus de deux ans » dit-elle.
Les chantiers fonctionnent ensuite en ateliers de formation ou de réinsertion, au prix d’une implication permanente de l’agence.
Une architecture frugale, réalisée presque sans aucun moyen, mais qui n’oublie jamais de faire intervenir les artistes des townships ou les peintres traditionnels ruraux.
Une architecture qui a justifié l'attribution, en 2008, du Global Award for Sustainable Architecture.
Conférence le 1er décembre, à 19h, dans l'auditorium.
Entrée libre.

