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Lignes de Forces

« Nous avons en commun de nous intéresser à des sujets qui ne sont pas centrés sur nous-mêmes.
L'un comme l'autre nous aimons chercher des voies de dégagement qui débloquent ce qui aurait tendance à se figer.
Et cela en suivant des lignes de forces qui sont des vibrations profondes, intenses, élémentaires, tout en étant des lignes de construction.
»

Exposition Galerie Loire, du 9 juin au 15 juillet, de 13h à 18h.
Projections visbles depuis la rue de 18h à 01h.

Philippe Ruault, photographe

Photographe d'architecture depuis vingt ans, Philippe Ruault a côtoyé tout type de bâtiment, du plus modeste des projets aux théâtres et musées des « starchitectes » : Nouvel, Koolhaas, Ricciotti, Lacaton&Vassal…
Il dit de son activité : « L'intérêt du métier est d'abord « de se poser des questions, pas de faire des photos automatiques ». L'expression « photographie d'architecture » contient deux termes qui renvoient à une description technique par un outil technique. Mais une bonne photographie d'architecture doit posséder plusieurs niveaux de lecture, dépasser le statut d'illustration d'un savoir-faire pour celui de document. Le photographe a des moyens très modestes pour réussir ce saut : il est seul avec sa chambre, là où l'architecte avait toute une équipe. Les seuls outils dont il dispose sont ceux du « photographique », c'est-à-dire la mise en valeur de la lumière, le cadrage, la distance créée entre l'appareil photographique et le sujet.
Cette notion de distance est fondamentale pour tenter d'établir un rapport juste entre la photo et le bâtiment. Bien que travaillant sur commande, le photographe garde son indépendance par cette distance qui donne une vision de l'architecture, sinon du monde. Pour moi, la photographie d'architecture est une photographie d'auteur sur le champ particulier de l'architecture.
» (d'a, http://www.darchitectures.com)

 

Patrick Rabréaud, artiste invité

Patrick Rabréaud est plasticien, peintre, infographiste. De son travail il dit :
« Je suis expérimentateur et chercheur, je m'appuie davantage sur les forces qui animent et engendrent le monde que sur l'exaltation individuelle.
J’aime beaucoup la couleur mais avant d’arriver où j’en suis, j’ai du cesser de travailler avec les couleurs et les instruments hérités du passé, pour avoir constaté que l’expérience que j’en avais ne se limitait pas à la voir et que ce qui m’intéressait particulièrement était de m’ajuster à elle.
Une telle mise en œuvre mobilise de nombreux facteurs. Une couleur posée seule rayonne comme une  lumière, un ensemble de couleurs diffuse une vibration comparable à une lumière. La lumière extérieure modifie son apparence. La trace de l’outil, la texture de la surface, la nature du liant, la superposition des couches, la matité, la brillance etc.., déterminent sa perception tout en soulevant d’autres questions : quel éclairage ? Quelles formes ? Quelles dimensions ? Quelle épaisseur ? Quelle découpe ? Quel rapport aux bords ? À l’espace environnant ?
Réalisées pour mettre en valeur l’expressivité de ces composants, les peintures deviennent des entités singulières se présentant selon leurs modalités spécifiques.
Ma recherche avec l’outil numérique procède d’une démarche similaire, sous la forme d’une exploitation des sollicitations dont l’empreinte photographique est porteuse. »