L’architecture est une expression de la culture
L'UE 81-101 "Design process : The pretty big city things " (Françoise Coulon, enseignante coordinatrice et Benjamin Avignon, enseignant) se donne comme objectif de suivre la loi, celle du 3 janvier 1977 qui dit que : " l’architecture est une expression de la culture (pas seulement héritée) et quelle est d’utilité publique (service).
Le projet est la mise en œuvre, ensemble, des diverses disciplines étudiées à l’école. Former des concepteurs libres, critiques et autonomes sachant utiliser leurs capacités naturelles et acquises et en développant sa responsabilité de concepteur par un travail individuel mais en synergie avec le groupe, en séminaires sur les projets de tous.
Favoriser l’expérimentation d’un processus de conception sans a priori, face à l’infinitude, à la complexité, aux contraintes, contradictions, et sources d’idées contenues par la réalité, aller de l’avant, au cas par cas, sans crainte de l’inconnu propre à la conception, sans à priori, académisme, mode ou tabou... mais dans un climat serein pour voir que ce n’est pas si difficile mais exigeant. «Pour créer, il faut d’abord tout remettre en question » (J. Badovici), se mettre en mouvement pour changer de point de vue, afin de trouver «Cet angle toujours fuyant sous lequel les «choses» s'estompent jusqu'à disparaître, au prix de quoi commence seulement à se dévoiler l'esprit des choses » (A. Breton) et identifier des correspondances entre des préexistences car «les parfums les couleurs et les sons se répondent» (Baudelaire). C’est en les désignant que l’on devient designer.
Traverser une expérience de la conception de part en part, d’un diagnostic sur un site du réel jusqu’au test échelle 1. Voir que chaque étudiant peut produire étrangeté, fraicheur, authenticité porteuse d’une valeur dans notre société. Avec ce que le réel suppose comme effort pour être vu dans sa réalité, y déceler le rêve, le merveilleux, ce qu’il a d’inouï en changeant de point de vue. Par la diversité des programmes proposés par les étudiants, montrer à tous l’étendue des thématiques et domaines concernées par l’architecture. Aider l’étudiant à tenir le fil de son hypothèse de projet, au-delà de situations paraissant momentanément «bizarres» ou incompatibles avec les contraintes fondamentales à questionner sans fin.
Les étudiants du studio organisent une exposition de leurs travaux du 23 juin au 1er juillet 2016. Ils invitent le public à échanger avec eux, lors du vernissage le jeudi 23 juin 2015 à 18h, au niveau 0C (accès par la rampe) de l'école.
L’étrangeté est un symptôme d’architecture reconnu.
L’étrangeté est un symptôme d’architecture reconnu. De cette mise en crise entre intuition («réalité entrevue dans un miroir») et rationalisation émerge l’architecture. Voir que toutes les contraintes fondamentales peuvent être satisfaites avec le seul outil poético-scientifique que l’on s’est donné, souvent trouvé sur place, sous la main. L’user jusqu’à la corde, dans une exigence d’économie de moyen extrême. L’étudiant verra que la fraicheur de sa stratégie, de son rêve, de sa pensée sur le monde, arrive à fédérer les contraintes autour d’une nouvelle proposition d’association atomique autonome, à l’inverse du compromis mais en recherche de merveilleux. En mettant en œuvre ses acquis, ses qualités humaines et son regard sur la réalité, il rend potentiellement le service dû au titre de l’utilité publique, parce qu’il a pensé et non suivi. Il explorera et exploitera les qualités de la situation créée. Créant naturellement un vocabulaire à éprouver, dévoilant des rapports préexistants entre les choses : les inventant, comme on invente un trésor...
Explorer le quotidien urbain (domestique, travail, vie des espace public, convivialités, rapport à la nature, bâti, «dessous» et ramifications de la ville (infrastructures). Exprimer la culture contemporaine en plus de la culture héritée. Aborder à l’occasion de deux projets les grandes questions de l’architecture et de son rôle dans la société (Cohésion, Présence, factitivité, inutilité,..) Penser en fabriquant en coute que coute, c'est le processus qui est privilégié. Différent et complémentaire du design d’écoles d’art ou de marketing, le design étant d’abord «conception» : il questionne l’architecture, inscrit dans l'éthique de l'architecte designer, responsable de l'utilité publique. Aborder le détail du détail en le fabricant détermine d’identité, loin d’un académisme conforme et confortable." (Françoise Coulon)
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