Habiter, négocier, bâtir...
Retours sur des expériences de coproduction de la ville. »
Comment coproduire la ville ?
Comment repenser la place de l’habitant dans la fabrique de la ville ?
Comment repenser le projet avec une vision anthropologique ?
Comment évolue le rôle de l’architecte ?
Comment évoluent les démarches participatives entre initiative citoyenne et commande publique ?
La conférence organisée chaque année dans le cadre du studio de master Estuaire 2029 a pour objectif d'explorer ces questions en invitant des acteurs à témoigner d'un retour d'expérience sur un projet de coproduction de la ville.
L’atelier-débat organisé le lendemain matin a pour objectif d’approfondir le débat en lien avec les travaux des étudiants du studio sur le territoire de l’estuaire de la Loire, et en dialogue avec des ac-teurs nantais de la fabrique de la ville.
Cette conférence ( le 7 janvier 2016, à 19h, dans l’auditorium) et cet atelier-débat (le 8 janvier 2016, de 9h à 12h, dans le foyer bas) sont proposés par Chérif Hanna, Margaux Vigne et l’association Arts de Faire, dans le cadre du studio Estuaire 2029.
De l’aire
Plateforme culturelle et urbaine, De l’aire est ancrée dans la Drôme et portée sur l’aménagement des territoires, pour un espace public plus partagé, plus créatif, plus coopératif.
En milieu rural et périurbain, elle met en œuvre des recherches-actions et élabore des projets sur-mesure avec les acteurs locaux, les collectivités, les populations, pour répondre à leurs problématiques de territoire, de cadre de vie, de dynamique collective et plus globalement de fabrication du commun.
Élisa Dumay et Alexandre Malfait présentent la démarche de concertation développée au Teil, en accompagnement d’un processus de démolition et de réaménagement d’un îlot dans un cœur de ville, ainsi qu’une expérience de réaménagement d’un centre-bourg dans le village de Bossieu.
Élisa Dumay a une formation en sociologie, médiation, administration de projets culturels et pro-duction artistique.
Fondatrice de l’association De l’aire (2002) elle en est aujourd’hui la directrice et responsable des projets.
Alexandre Malfait est paysagiste DPLG. Après une formation à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, il a fondé en 2014 avec cinq membres de sa promotion l’Atelier Bivouac, collectif de paysagistes et d'architectes.
Il participe avec De l’aire au projet de revitalisation de l'îlot Garibaldi en tant que paysagiste associé.
Estuaire 2029
Le métier d’architecte, s’il est devenu une profession hybride entre architecture et urbanisme, n’est plus seulement reconnu comme celui de l’auteur d’un bâtiment ou d’un édifice achevé. L’architecte est devenu aussi « un intercesseur ».
Son rôle est moins celui d’un acteur dominant, chef d’équipe ou responsable d’une hiérarchie des valeurs ou fonctions culturelles, que celui d’un écoutant, capable de mettre en relation des connais-sances et des hommes dans des situations paradoxales et énigmatiques, révélatrices d’une évolution ou d’un changement.
L’architecte n’est pas l’ennemi de la participation. Le projet participatif n’est pas un soin palliatif ou un pansement qui accompagne le projet urbain, mais bien une dynamique constructive qui sollicite la mise en œuvre d’une intelligence plurielle.
Ce master a été, depuis 2007, le lieu d'une expérience pragmatique articulant récits et arts de faire de personnes et d'aptitudes d’ordinaire distinctes.
Elle met en dialogue deux aventures ; celle de l’écoute et celle de l’habiter sur laquelle se négocie un projet.
La « négociation » ou autrement dit le « faire avec » est la question permanente de cette approche.
L’expérience pédagogique renouvelle chaque année, depuis 9 ans, une démarche d’exploration de nouveaux espaces sur l’estuaire de la Loire.
Cette reproduction permet, au fil des séquences, d’élaborer progressivement une méthodologie réflexive.

