La Caisse des Dépôts a décidé en 2016 d’orienter sa politique de mécénat dans les domaines de l’architecture et du paysage, en soutenant la recherche et l’innovation. Après un appel à candidature auprès des diplômés des écoles d’architecture et de paysage, d’enseignants et de professionnels un jury pluridisciplinaire a sélectionné onze lauréats qui bénéficieront d’un soutien financier pour concrétiser leur projet.
Claire Beauparlant fait partie des 11 primés. Architecte DPLG (diplômée de l’ensa Nantes en 1997) et formée à la sociologie urbaine (DEA- IUP Paris XII), elle a exercé durant 15 ans en bureau d'études où elle a conduit de nombreux travaux portant sur les politiques urbaines et de l'habitat et collaboré au sein d'équipes pluridisciplinaires diverses avec des urbanistes, architectes, paysagistes, économistes... Elle poursuit aujourd'hui cette activité de manière indépendante, en recherchant toujours les collaborations où se partagent des sensibilités, la volonté de croiser les regards, d'inventer et « faire ensemble ». Elle enseigne également à l'école d'architecture de Nantes dans les UE de sociologie de l'habitat et intervient régulièrement dans les studios de projet.
Les transformations du patrimoine de la Reconstruction. Son projet de recherche s’inscrit dans le cadre d’un travail engagé par le CRENAU -sous la direction d’Elise Roy- sur les questions spécifiques que pose la transformation du patrimoine des centres villes de la Reconstruction. Par un travail d’enquête socio-anthropologique, avec pour terrain privilégié la ville de Saint Nazaire, il s’agit de développer des connaissances nouvelles sur les enjeux du renouvellement de ces quartiers, en positionnant le questionnement à l’articulation entre logiques habitantes et logiques institutionnelles. Claire Beauparlant l’a particulièrement pensé comme un cadre d'expérimentation pour une approche socio-filmique, postulant que la vidéo aide à comprendre les processus de transformation qui se jouent dans le temps et dans l’espace. La singularité de sa proposition tient aussi au parti pris de restituer le travail de recherche par le biais d’un film.

