Le 16 juin 2014, le jury du concours d'urbanisme et d'architecture urbaine, Prix Tony Garnier, organisé par l'Académie d'Architecture, a récompensé Céline Cassourret et Aude Pinault pour le projet "La Gloria II", lors d'une cérémonie organisée au Pavillon de l'Arsenal.
Elles avaient été précédemment lauréates du concours international Art urbain, organisé par le séminaire Robert Auzelle, dans la catégorie "Qualité de la vie sociale".
Retrouver les lauréats des concours précédants dans la section "archives"
- Solar décathlon : Atlantic challenge
- Prix du design durable : Romain Lucas
- Concours Acier 2014 : Barbisan/Martial/Yankovska
La Gloria II
A Buenos Aires, la ville informelle prend de nombreuses formes, de la plus évidente qui serait le bidonville, à la plus invisible comme l’ajout d’une fenêtre sur une medianera (mur pignon). Il y a aussi cette informalité qui, à la manière d’un caméléon, reproduit le patron urbanistique quadrillé en vigueur dans cette capitale, adoptant son apparence tout en étant régie de l’intérieur par les règles informelles liées à l’illégalité et la précarité... Les propriétés sont définies, le parcellaire est lisible, la forme urbaine semble solide et l’aspect illégal ne se voit pas, contrairement à la pauvreté. Ces quartiers, les « asentamientos », reprennent les codes des quartiers péri-urbains et se multiplient aux limites de l’agglomération, loin des centres-villes et des équipements, créant un entre-deux, entre « ville » et « pampa ».
Ces asentamientos sont en réalité le fruit... lire la suite.
Développé en 2013 dans le cadre de l'UE 81-101 Buenos Aires : entre "Villas" et "Countries" (Raphaëlle Hondelatte enseignante coordinatrice), ce travail avait obtenu la brillante note de 20/20. Il a ensuite été publié par Le courrier de l'architecte.
Comment sortir de cette impasse ?
Moyross dans la banlieue de Limerik est un quartier aux limites de tout, au fond d’un cul-de-sac urbain, principalement constitué de logements sociaux. Son isolation sociale et physique ainsi que les violences qui s’en sont suivies l’ont placé à la une des journaux. Les autorités ont alors répondu par l’extrême : la destruction pure et simple de l’ensemble des 1160 maisons du quartier. L’idée était plus de “laver” l’image de Moyross et de récupérer les terrains pour créer un nouveau quartier d’affaire à l’entrée de la ville. Les habitants qui le peuvent partent, et leurs maisons disparaissent. Les autres se retrouvent piégés dans un quotidien de démolitions aléatoires avec une communauté qui se désagrège. Le quartier d’affaire n’est plus d’actualité avec la crise mais les destructions continuent, très lentement.
Nous prenons le pari qu’une alternative est possible. Nous tentons de proposer un développement en étapes en partant du site actuel partiellement détruit, "profitant" des opportunités urbaines offertes par les vides créés et travaillant la consolidation du quartier avec les habitants actuels et futurs.











