Les articulations entre le savoir scientifique et l’art participent à la construction contemporaine de la connaissance de l’humain et ce numéro intitulé “la fiction et le réel”, en rassemblant des expériences qui travaillent avec les disjonctions entre imagination et réalisme, subjectivité et objectivité, factualité et fiction, participe de cette dynamique. Sociologues, géographe, artistes, historien de l’art, philosophe et étudiants en architecture se sont lancés dans le jeu. Les articles, et la proposition photographique de Valérie Jouve, témoignent de facettes révélatrices de la composante fondamentale des représentations mentales, des présupposés subjectifs et des élaborations discursives à l’œuvre dans les phénomènes urbains. Le croisement de la fiction et de la théorie, la réflexion sur les conditions de la représentation et de la référentialité, révèlent les impensés au-delà du fond commun des certitudes. Les spéculations imaginatives peuvent en effet renouveler les manières de penser et d’agir. Dans un contexte culturel où le réel et l’imaginé ne se scindent pas clairement et viennent quelquefois à s’articuler l’un sur l’autre, il est nécessaire de continuer à sonder les relations entre la représentation, l’interprétation et la référence, la nature du lien entre le réel, la réalité et la fiction, entre les espaces du monde et les espaces du texte. Ce vaste débat est loin d’être épuisé.

Coordination : Emmanuelle Cherel et Elisabeth Pasquier

Participants à ce numéro :

Céline Barrère, Gilles Bienvenu, Thomas Bourdaud, Benoît Broisat, Emmanuelle Chérel, Laurent Devisme, Fabienne Dumont, Yankel Fijalkow, Sarah Griffon, Marie-Paule Halgand, Valérie Jouve, Kevin Mahé, Jordana Maisian, Laurent Matthey, Clémence Mautouchet, Clémence Noury, Anaïs Outurquin, Élisabeth Pasquier, Élise Roy, Frank Vermandel.

Pour toute info concernant Lieux Communs (sommaires des anciens numéros, point de vente, bon de commande) :

http://www.laua.archi.fr/spip.php?rubrique8

Lieux Communs est une publication du laboratoire LAUA de l'ensa nantes

Pour des architectes, inventer une école d'architecture est un exercice fondateur. Concevoir un tel équipement, c'est en effet proposer un bâtiment de référence, sur lequel se projetteront les imaginaires de toute une ville et prendront corps les rêves des jeunes professionnels. L'école d'Architecture de Nantes, conçue par l'agence Lacaton et Vassal, ancrée dans le nouveau centre ville, face à la Loire, porte-t-elle la même ambition ?
Missionnés par le Ministère de la Culture et la DRAC des Pays de Loire, Caroline Paul et André Sauvage éclairent en partie la question : ils ont pu suivre, grâce à la coopération de tous les acteurs, toutes les étapes du processus de réalisation de l'école nationale supérieure d'architecture de Nantes, de la programmation (2000) à l'entrée de l'usager dans ses murs (2009) en passant par le concours d'architecture (2003) qui aboutit au choix du projet de l'agence Lacaton et Vassal. Pendant dix ans, ils ont pu accompagner, interroger, écouter ces acteurs et rendre compte des situations qui ont finalement convergé vers la réalisation de ce bâtiment.
Ce processus fut passionnant, véritable tableau vivant qu'ils présentent aujourd'hui au public. Le lecteur trouvera donc ici ce que l'on montre rarement d'une oeuvre architecturale, le chemin total, depuis la définition de la commande, le suivi des étapes de réalisation, jusqu'à l'expérience du bâtiment par les usagers, et son rayonnement médiatique.
Caroline Paul est architecte, enseignante à l’ensa Paris-Malaquais en sociologie urbaine et en architecture. André Sauvage est sociologue, professeur à l'ensa Bretagne. Le livre, édité chez Archibooks, est disponible en librairie ou auprès de l'ensa nantes (chèque de 15,90 e à l'ordre de l'agent comptable de l'ensa nantes).

Consacré au processus d’élaboration et de construction de l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, cet événement accompagne la présentation publique, à Nantes, de l’ouvrage de Caroline Paul et André Sauvage. Cette étude, réalisée de 2000 à 2010, débute avec la programmation du futur bâtiment, se poursuit avec le concours et le chantier et s'achève l'année de la première installation.
La table ronde du 25 octobre réunit Caroline Paul et André Sauvage, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Philippe Bataille, Laurent Théry, Jean-Pierre Bobenriether, Michel Fontès et Christian Dautel (voyez le détail du programme dans le pdf joint). Elle sera l'occasion d'aborder la question du rapport entre un dispositif architectural et un dispositif pédagogique forcément corollaires. Elle relatera, à travers le contexte particulier du projet urbain en œuvre dans l’Ile de Nantes, dont ce bâtiment est un des jalons, le processus « conceptuel » qui a prévalu dans les choix architecturaux et les choix de site.

Présentation de 2 ouvrages relatifs au théâtre et à la scénographie, en présence d’Aurélien Bory metteur en scène, Emmanuel Clolus scénographe, François Delarozière directeur artistique de la compagnie La Machine, Marcel Freydefont ancien directeur du département scénographie de l’ensa nantes et Raymond Sarti, scénographe.

En présence de Claire David éditrice Actes Sud-Papiers.

Cette présentation donne l'opportunité de mettre en valeur le partenariat entre le Grand T et l'ensa nantes / département scénographie (à travers le séminaire Changement de Décor / rencontres de scénographes, les artistes et scénographes associés au Grand T (Aurélien Bory et Emmanuel Clolus) qui enseignent en scénographie, entre La Machine et l'ensa nantes / département scénographie (François Delarozière enseigne en scénographie) avec la participation de Raymond Sarti, scénographe, président de l'union des scénographes, qui enseigne également à l'ensa nantes,

La rencontre se fera sous La Yourte, baraque foraine conçue pour le Grand T par Cyril Lamy, Lucie Leblanc et Cécile Gatignol dans le cadre d'un atelier de projet scénographique dirigée par l'architecte Xavier Fabre (présent le 10 octobre) et construite par l'atelier décor du Grand T sous la direction de François Corbal .

Programme détaillé dans pdf joint

Modèles, normes, labels, types, bonnes pratiques occupent aujourd’hui le devant de la scène urbanistique, en particulier au moment où se cherche l’amélioration des “performances environnementales” des ensembles urbains. Hautement circulants, les modèles contribuent à redéfinir le spectre des actions urbaines tout comme le paysage urbain. Ainsi des concrétisations de l’urbanisme néo-traditionnel, du déploiement des éco-quartiers, de celui des partenariats public-privé, mais aussi de certains modèles infrastructurels.

En fichier attaché, le sommaire et les résumés, également disponibles en ligne à cette adresse : http://www.laua.archi.fr/spip.php?article110
Pour toute info concernant Lieux Communs (sommaires des anciens numéros, point de vente, bon de commande) :
http://www.laua.archi.fr/spip.php?rubrique8
Lieux Communs est une publication du laboratoire laua de l'ensa Nantes
ISSN 1779-5885 – 12 euros
Lieux Communs est disponible chez ces libraires, notamment via la librairie en ligne Archilivres.com

Aussi novice que les étudiants quant à l'usage des lieux de la nouvelle école d’architecture de Nantes, Arnaud Théval (artiste et enseignant à l'ensa Nantes) a proposé à une trentaine d'entre eux de réaliser un travail photographique sur les espaces du bâtiment de Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal.
Le corps est utilisé comme un outil de lecture et d'appréhension des lieux (révélateur des volumes, des circulations, de l'architecture même) et les images produites expriment l'appropriation sensible et plastique des deux immeubles. L'architecture de l'école permet de jouer, en une multitude de combinaisons, avec ses espaces imbriqués, de travailler avec les ouvertures lumineuses à la limite de l'éblouissement avec la ville, juste là en arrière-plan.

L'ouvrage Nouveau(x) fonde une véritable mémoire collective à partir de photographies noir et blanc organisées au gré d'une circulation dans l'espace de l'école. Loin d'être anecdotique, la contribution des étudiants à ce livre témoigne d'un véritable renversement : donner à voir de l'intérieur une expérience sensible sur ce bâtiment en prise avec la ville et la partager par un travail créatif à la fois critique et enthousiaste.

Lancement le 30 septembre à l’ensa Nantes (16h), puis au LU (19h signature, soirée projection).

Ce numéro explore les processus de production d’espaces dont la réalisation à l’échelle 1 a valeur démonstrative. Espaces échantillons, espaces exemplaires, espaces manifestes, espaces tests sont regroupés ici sous le terme de témoins, en vue de renouveler les approches des pratiques d’expérimentation et d’exemplification à l’œuvre dans l’action urbaine.
Comment des espaces sont-ils pris à témoins ? Par qui et pourquoi ? Pour qui ces espaces représentent-ils des témoignages considérables ? Comment évaluer l’expérience d’un lieu ou de sa fabrication ? Comment en relever les ratés et les réussites ? On s’attache ici à une analyse de ce qui se déroule à l’occasion de la constitution d’espaces témoins, remontant conflits et enjeux de témoignages…
C’est tout autant la fabrique de ces espaces ayant valeur de preuve, ses acteurs et ses lieux clés, que les espaces produits eux-mêmes qui sont explorés.
Plus d'informations sur :http://www.laua.archi.fr/spip.php?article84

Ce numéro explore les processus de production d’espaces dont la réalisation à l’échelle 1 a valeur démonstrative. Espaces échantillons, espaces exemplaires, espaces manifestes, espaces tests sont regroupés ici sous le terme de témoins, en vue de renouveler les approches des pratiques d’expérimentation et d’exemplification à l’œuvre dans l’action urbaine. Comment des espaces sont-ils pris à témoins ? Par qui et pourquoi ? Pour qui ces espaces représentent-ils des témoignages considérables ? Comment évaluer l’expérience d’un lieu ou de sa fabrication ? Comment en relever les ratés et les réussites ? On s’attache ici à une analyse de ce qui se déroule à l’occasion de la constitution d’espaces témoins, remontant conflits et enjeux de témoignages… C’est tout autant la fabrique de ces espaces ayant valeur de preuve, ses acteurs et ses lieux clés, que les espaces produits eux-mêmes qui sont explorés.

LIEUX COMMUNS est une revue de sciences sociales à comité de lecture, à parution annuelle. Elle s’adresse aux enseignants, chercheurs, étudiants et acteurs de la cité dont les centres d’intérêt et problématiques tiennent à l’urbain et à ses transformations, et ce à toutes les échelles. Elle se rend particulièrement attentive à la place des images dans la production scientifique.
Elle est publiée par le laboratoire LAUA, Langages Actions Urbaines Altérités, école nationale supérieure d’architecture de Nantes.
ISSN 1779-5885 – 12 euros

Toutes informations sur la pièce jointe et ici : http://www.laua.archi.fr/spip.php?rubrique8

Ce rapport pour la France du projet européen EDUCATE sur la généralisation de l'enseignement du développement durable dans les écoles d'architecture a été établi par Dominique Gauzin-Müller, architecte et critique d'architecture française, auteure de nombreux livres et rédactrice en chef du magazine EcologiK.

' Nous devons plus que jamais « penser global et agir local ». Cela se traduit dans la pratique de nos métiers par des aller-retour permanents entre les différentes échelles de nos activités : du détail de construction au plan d'aménagement. À la manière d'un écosystème, la plupart des choix que nous faisons lors de la conception et de la mise en oeuvre d'un bâtiment ont en effet des implications non seulement sur le site du projet, mais sur le territoire dans lequel il s'inscrit.

Afin de préparer les étudiants à cette mission élargie, l'objectif est l'application à tous les projets architecturaux et urbains proposés dans les écoles d'une démarche environnementale globale et transversale, impliquant des enseignants et des intervenants extérieurs de différentes disciplines.

Seule une démarche holistique peut permettre de résoudre les projets de plus en plus complexes auxquels les acteurs du bâti sont confrontés et dont les architectes sont les chefs d'orchestre naturels. Ce processus de conception intégratif est fondé sur l'intelligence collective. Ouverture d'esprit et capacité d'écoute sont les prémisses de cette mise en commun des compétences, à la recherche d'une « empathie créatrice ». De nouvelles méthodes pédagogiques doivent être élaborées et mises en place pour préparer les futurs architectes à ces pratiques plus conviviales, qui s'appuient non plus sur l'ego et la concurrence mais sur le partage et l'échange.' (extrait de la préface)