Mahdia est une ville moyenne du littoral sud-est de la Tunisie, dont la médina se transforme rapidement et radicalement, comme le montrent les enquêtes, réalisées avec plusieurs promotions d’étudiants français et tunisiens entre 1997 et 2000. Elles mettent au jour la contradiction profonde entre le dépeuplement d’une médina désormais inadaptée aux modes d’habiter contemporains, et une modernisation qui dissout les qualités et l’identité du cadre de vie. Comme dans d’autres villes anciennes, les résidents sont inquiets du devenir de leur ville, mais ils ne semblent se satisfaire ni d’un patrimoine fossilisé ni d’un dérèglement urbanistique.

C’est une maison située au cœur de la médina et vouée à la démolition, qui offrira l'occasion, inespérée, d’explorer d’autres pistes de réhabilitation et de transformation. C'est ainsi que s’ouvre, à l'été 2000, un chantier démonstratif d'autres approches, visible de tous et donnant prise à la parole publique : la « Maison-laboratoire de Mahdia » dont ce documentaire est le témoignage.

Durant six sessions, une quarantaine d’étudiants de formations multiples, des enseignants de l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, mais aussi des professionnels d'horizons divers, s’impliquent et s’activent dans cette approche participative, accueillent passants, riverains et professionnels, donnent la parole à tous et filment. La maison-laboratoire apparaît ainsi dans sa forte dimension expérimentale, de la composition des nouvelles terrasses aux différents dosages de chaux.
Mais autant que ses aspects techniques, cette maison-laboratoire, parce qu’elle est ouverte à tous, suscite une forme inédite de tâtonnement public sur les solutions à mettre en œuvre. Ses transformations matérielles sont autant de moments au cours desquels habitants, professionnels et étudiants s’interrogent. Le chantier conventionnel se double ainsi d'un « chantier invisible », puisque l’architecture s’y montre comme un objet technique autant que comme un objet de débat social. Personne ne sortira vraiment indemne de cette expérience, ce qui définit assez justement tout projet pédagogique. Lequel s’interrompt en 2003 dans un pays où l’image et la parole sont alors surveillées en permanence. Il reste ce documentaire et ses divers éclairages sur cette aventure collective peu ordinaire.

La projection sera suivie d'un débat, animé par Agnès Deboulet, Rainier Hoddé, Merril Sinéus et et Luc Stanscou en présence d'anciens étudiants nantais.

© 2013 - La Huit Production - JS Production - Cinaps TV
Avec le soutien : du ministère de la Culture et de la Communication – Direction générale des patrimoines - service de l’architecture ; de l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes ; de l’association Maison-Laboratoire : à partir de Mahdia ; du Conseil Général de Loire-Atlantique.
Avec la participation du Centre National de la Cinématographie et de l’Image Animée.
Le projet Maison-Laboratoire de Mahdia a été initié par l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, la municipalité de Mahdia et l’association de sauvegarde de la medina de Mahdia et soutenu par l’Unesco-Most, le gouvernorat de Mahdia et le conseil général de Loire Atlantique.

« Ils vont mettre un ascenseur dans ma cuisine, vous imaginez ? Ils sont fous ! » s’inquiète à quelques semaines du début des travaux Mme C, une des plus ancienne locataire. Saluée depuis par la critique internationale, la réhabilitation de la tour Bois-le- Prêtre par les architectes Druot, Lacaton et Vassal témoigne d’une métamorphose inédite en milieu habité. A travers leurs regards, les habitants révèlent, face à la lente mutation de ces lieux de vie chargés d’histoires, l’attachement que nous entretenons tous avec nos inte?rieurs.
Habitations Légèrement Modifiées est un film « d’architecture », au même titre qu’il existe des films d’amours, des films de suspens ou des films d’aventure. C’est à dire un film qui s’appuie sur une situation précise au travers du vécu et du ressenti d’une série de personnages qui par leurs paroles, leurs présences, mais aussi leurs absences, ou leurs silences, éclairent sous un jour nouveau cette situation d’origine. C’est donc un film sur l’architecture, mais abordée de l’intérieur, par le vécu, par l’expérience, le ressenti.
Architecte de formation, Guillaume Meigneux s’intéresse très vite à la vidéo pour mieux saisir la place de l’habitant et de l’usager dans la conception architecturale. Après trois années de collaboration avec l'architecte sévillan S. Cirugeda et deux années de résidence au Fresnoy, studio nationnal des arts contemporains, Guillaume Meigneux développe aujourd'hui en parallèle une pratique de cinéaste comme en témoigne la réalisation du film Habitations Légèrement Modifiées et une pratique de recherche en architecture et urbanisme par une thèse en cours au CRESSON sur l'implication de la vidéo dans la conception du projet urbain.
Projection le jeudi 6 mars 2014, à 18h30 dans l’auditorium.

Ce documentaire regroupe 10 portraits d'étudiants en mobilité Erasmus dans 10 villes européennes dont Pauline, étudiante de l'ensa nantes à Tampere. Cédric Klapisch, réalisateur du film culte L'auberge espagnole, a parrainé le projet et se prête au jeu des questions posées par 5 étudiants en mobilité en Europe.
Cléo, Léon, William, Fanny et Pauline l'interrogent sur son intérêt pour le programme et les échanges Erasmus, sur ses voyages, ses motivations, sur ce qui a nourri ses scénarii, etc. '
Voyager, c'est se confronter au fait que les gens pensent différemment de chez nous' ; 'La force de l'Europe, c'est les échanges des gens, des cerveaux et des cultures et c'est le plus important !'
Avec le soutien de la commission européenne et du ministère des affaires étrangères.
www.auberge-europeenne.com
https://www.facebook.com/laubergeeuropeenne

https://vimeo.com/69625716

Le lundi 14 octobre, Damien Faure projette et commente son film : "Les espaces intercalaires", initié par le livre de Bow Wow "pet architectures" et par sa rencontre à Tokyo en 2011 avec Yoshiharu Tsukamoto (Bow Wow).
Il sera accompagné par Nicolas Lelièvre (architecte-artiste-vidéoaste) qui habite Dunkerque et qui rentre juste de Taipei (Chine) où il travaillait sur un projet, qui parlera des 3 tirages "hosoi roji ", venus en exposition augmentée à l'instalation Bow Wow, en cours jusqu'à la fin du mois à la Maison Régionale de l'Architecture des Pays de la Loire.

Le département du Morbihan qui, de longue date, accompagne activement le travail de recherche et de valorisation de son patrimoine archéologique, participe depuis 2011 au programme de numérisation du cairn de Gavrinis, dirigé par Serge Cassen, chercheur au CNRS, et Laurent Lescop de l’ensa nantes.

La numérisation du site de Gavrinis fournit aux chercheurs un outil scientifique sans précédent pour l’étude du monument et de son décor gravé… mais elle permet aussi de mettre en oeuvre, à l’aide des «nouvelles technologies de l’information et de la communication», des supports pédagogiques innovants destinés au grand public et notamment le dispositif «Naexus». Il n’existe que deux structures de ce type, l’une déjà en activité en Allemagne, et celle que le conseil général fait venir à Vannes, qui est tout récemment sortie du Laboratoire de Scénologie de l’ensa nantes et sera «inaugurée» par les visiteurs de la «Semaine du Golfe».

Le dispositif immersif Naexus- Virtual Space Scope est un dispositif de visualisation immersif développé, à l’origine, à l’université Hochschule Anhalt de Dessau et inscrit désormais en coproduction scientifique et technique avec l’ensa nantes, les laboratoires CERMA et GERSA.

Naexus est une structure sphérique d’un diamètre interne de 5m, équipée d’un écran panoramique courbé et d’enceintes pour un rendu tridimensionnel du son. Elle peut accueillir de 10 à 15 personnes en simultané pour des séances d’environ 20 mn. Le spectateur est totalement environné par l’image, comme immergé dans sa «bulle».

Encore en cours d’évolution, le Naexus devrait permettre, à terme, à tout utilisateur d’être aux commandes du dispositif. Au cours d’une visite, il pourra agir à l’aide d’une souris 3D pour piloter sa progression, sa vitesse, saisir des objets et commander des actions.

Avec un «tracker» placé sur son corps, l’utilisateur pourra même commander son avatar qui évoluera dans le monde numérique de Naexus…

http://www.naexus.com/

http://gersa.nantes.archi.fr/?=170

Articles de presse

2012, film dvcam, couleur, 42 min

Mélodie, tout juste 18 ans, interne dans un institut pour aveugle, part en groupe à la découverte des coulisses de l’opéra de Nantes. Oscillant entre fascination et interrogation à la rencontre des artistes et personnels du théâtre, sa quête permanente sera la possibilité ou non pour une aveugle, de jouer sur scène, de sculpter les ornements de la salle, de réaliser un costume, jusqu’au remplacement éventuel de la chanteuse titre...

voir pdf joint

A 14h, séances réservées aux étudiants de master, ouvertes également à l’ensemble des étudiants et enseignants de l’ensa Nantes. Séances publiques le soir même (consulter le site web du Cinématographe pour le détail des horaires).
Les quatre films qui composent cette programmation prennent chaque fois pour sujet une configuration géopolitique entre deux pays en miroir, impliquant des situations conflictuelles ainsi que des formes complexes d’identité, d’hospitalité, de mémoires… L’enjeu de la circulation des hommes met l’espace au centre, qu’il prenne la forme d’une ligne, d’un mur ou d’une surface à traverser, induisant des parcours rêvés ou réalisés, uniques ou réversibles, qui alimentent des récits dont le cinéma se saisit. Ces situations permettent de réfléchir à des effets spatiaux de l’ordre de la barrière, mais aussi de l’interface et du territoire. La frontière est un système de contrôle qui permet de filtrer les passages afin d’assurer la maîtrise d’un territoire, elle permet de tenir à distance ce qui est proche et crée une distinction par l’appartenance matérielle et symbolique à un territoire. (cf. « Frontière » in Lévy J., Lussault M. (dir), « Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés », Paris, Belin, 2003). Retrouvez l’info sur le site web du laua : http://www.laua.archi.fr/spip.php?article115

Documentaire réalisé par Pierre-François Lebrun

Une coproduction Averia et France Télévisions avec le soutien de la Région Bretagne et avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée.

Depuis 10 ans, Nantes est le théâtre d'une opération urbaine hors du commun. Sur l'île de Nantes, là où se trouvait le coeur industriel et portuaire de la ville, les décideurs ont choisi d'étendre le centre de la métropole.

Sur les vestiges architecturaux du passé, celui du port, des chantiers navals, des usines, ils dessinent des perspectives nouvelles où la culture, les loisirs et le tourisme viennent occuper la place encore chaude libérée par l'industrie.

Voyage dans un territoire en plein bouleversement, avec comme guide l'architecte-urbaniste Alexandre Chemetoff, premier maître d'oeuvre du projet, ce film raconte la manière originale dont se battent ici les cartes du passé, du présent et de l'avenir, et questionne les conséquences humaines et sociales de ces transformations. A mi-parcours d'une métamorphose, entre deux époques, entre deux mondes, entre deux eaux...


Diffusions :

mercredi 14 décembre 2011 à 23h50
sur France 3 Pays de la Loire

jeudi 5 janvier 2012 à 8h55
dans "Des histoires et des vies"
et sur france3.fr

Projection publique de travaux filmiques et scénographiques, dans le cadre de l'association Charrette Ciné Club.

remake d'un extrait de trois films :

'La belle et la bête' - 'Frida' et 'Delicatessen'.

mercredi 1er juin - 18H30 - auditorium de l'ensa Nantes

Christian Meunier, cinéaste, tourne dans l'école d'architecture les 11, 12 et 13 mai prochain. Il est l'auteur du seul film consacré à l'oeuvre de Fernand Pouillon : "Le roman d'un architecte". Avec son accord et en sa présence, son film sera diffusé dans l'auditorium. Il sera précédé d'une courte introduction de Marie-Paule Halgand, architecte et historienne de l'architecture.

"Amoureux d’architecture et porté par la volonté acharnée de construire, dans l’urgence, des logements de qualité à des prix imbattables, Fernand Pouillon 1912-1986) a connu un destin singulier. Très productif mais dérangeant, il se heurta aux idées et aux modes de production dominants de son époque. De la Méditerranée à la région parisienne, ce film fait redécouvrir l’œuvre impressionnante d’un homme qui paya cher la fidélité à ses convictions.

Construisant à bon marché des immeubles en pierre de taille, Pouillon s’impose dès la fin des années 1940 à Aix-en-Provence et Marseille, bousculant ses pairs qui ne rêvent que tours et barres de béton. À Alger, jusqu’à l’Indépendance, il édifie en temps record des milliers de logements pour les plus démunis, véritables projets urbains inspirés des formes traditionnelles. En région parisienne, pour bâtir vite et bien des immeubles confortables, nichés dans la verdure, il devient promoteur : ce pari trop aventureux le mène en prison et entache sa réputation.

Peu explicite sur cette affaire complexe, mais séduit par une architecture contemporaine qui allie inventivité technique et références anciennes, Christian Meunier filme en multipliant les angles de vue. Les ambiances vivantes d’aujourd’hui sont entrecoupées d’images d’archives, tandis que des écrits de Pouillon sont lus en off. Émus, ses collaborateurs évoquent un homme exigeant et généreux, à la passion communicative." Aude Mathé (CNC)Aude Mathé

2003 , 52' , couleur , documentaire
Réalisation : Christian Meunier.
Production : Kerala films, France 3 Méditerranée.
Participation : CNC, ministère de la Culture et de la Communication (DAPA, Drac PACA), CR PACA, Conseil national de l'ordre des architectes.

Début de la programmation annuelle au Cinématographe ce vendredi 25 mars.
Autres renseignements
http://www.lecinematographe.com